Édition du jeudi 18 janvier 2007
Droit opposable au logement: pour Jacques Pélissard, le projet créant un droit opposable au logement «n'aura de sens que si les conditions de sa mise en œuvre sont réunies»
Jacques Pélissard, président de lAssociation des maires de France, estime dans un communiqué que «le droit au logement doit aujourdhui se traduire dans la réalité et souscrit aux initiatives qui tendent à le rendre effectif. Dans cet esprit, le projet créant un droit opposable au logement naura de sens que si les conditions de sa mise en uvre sont réunies». (voir nos autres infos de ce jour).
Le président de lAMF estime quil «est dabord indispensable de reconstituer une offre suffisante de logements sociaux et très sociaux en prolongeant laction déjà engagée par le gouvernement en matière de financement du logement social. La mise en uvre du droit opposable au logement est nécessairement liée au résultat de ce plan de relance de loffre». Pour lui, il «est tout aussi nécessaire dévaluer précisément le public auquel sapplique cette obligation de résultats et les conditions dans lesquelles il faut satisfaire cette demande prioritaire, sans écarter les autres demandeurs. Lopposabilité du droit au logement ne doit pas aller à lencontre de léquité.»
Il faut «également prévenir de possibles effets pervers. En dirigeant mécaniquement le public prioritaire vers des communes vertueuses ayant développé une offre de logement social, lapplication du mécanisme prévu par la loi risque de renforcer la ghettoïsation. Lopposabilité du droit au logement ne doit pas aller à lencontre de la mixité sociale.»
Enfin, «ce projet ne doit pas mettre en cause les compétences transférées aux communes par la loi du 13 août 2004. Lopposabilité du droit au logement ne doit pas aller à lencontre de la décentralisation.»
Si ces conditions, écrit-il, «ne sont pas réunies, il est difficile dimaginer que des maires accepteront de se porter volontaire pour endosser la responsabilité de lopposabilité du droit au logement et le risque juridictionnel qui en découle.»
Enfin, il estime qu«une question de cette importance mérite de faire lobjet dune véritable concertation préalable, qui permette, au-delà de la proclamation dun principe, de définir précisément, en lien avec lensemble des acteurs concernés, les conditions de son application. En définitive, la mise en uvre du droit au logement relève dabord de la solidarité nationale, donc de lEtat. Les maires sont prêts à apporter leur concours à cette grande cause nationale, ils ne peuvent pour autant assumer le poids dune obligation qui excède largement leur capacité daction.»c=http://www.updatead.com/b.j
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